Louisiane Andrews

{Famille : Je pourrais dire que je vis dans une famille bien sous tous rapports, avec un père et une mère qui nous aiment, moi et mes frères, plus que tout au monde. Je pourrais. Mais ma réalité est légèrement différente, si peu. Mes souvenirs sont un peu flous, néanmoins je me souviens que mes parents sont morts quand Théo et moi avions 12 ans. Bien que jumeaux nous aurions dû être séparés, si ce n'est que nous n'étions pas seuls, que quelqu'un nous aimait aussi fortement que nous l'aimions nous même : Blake. Du statut de grand frère il avait pris celui de père de substitution, plus encore aux yeux de la benjamine de notre famille, Calypso. L'avenir ne semblait pas rose à l'époque et pourtant je ne me souviens que de l'effort de Blake à nous faire une vie de rêve. Je l'ai toujours admiré pour ce qu'il faisait pour nous. Ma famille aurait pu se résumer à nous quatre, le destin en avait décidé autrement, ou peut-être était-ce la mort. Qu'importe aujourd'hui. Mackensie et Jim Martin ont croisé notre route, et nous ont changé à jamais. Dès lors ils se sont imposés à nous comme des "parents de substitution", ce qui ne la dérange nullement.

{Vie Amoureuse : Si l'amour n'a jamais accroché mon coeur lorsque je n'était encore qu'une humaine, il en a été de même pour mon existence immortelle. J'avoue que cet état de fait ne me perturbe nullement, il va sans dire que la relation quasi fusionnelle que j'entretiens avec Théo y contribue pour beaucoup.

{Caractère : Si un humain me cotoyait suffisamment, il verrait que mon caractère est plutôt complexe derrière le simple sourire et mon expression enjouée. Humaine j'étais une jeune femme d'une tranquilité presque tangible, je n'avais nullement besoin de courir ou de me défouler. Au contraire je pouvais me tenir aussi immobile qu'il fut possible à une simple humaine pendant des heures. Cette attitude tranquille m'est d'ailleurs restée, c'est une qualité que j'aprécie fortement quand il faut calmer les ardeurs de Calypso ou pire celle de Blake, ce dont je parviens rarement d'ailleurs. Cette attitude me vaut aussi d'être plus effacée que ces deux là, enfin il faut dire que Théo l'est tout autant que moi, peut-être cela est dû à notre gémellité. Il ne faut cependant pas laisser son esprit à penser que je suis inintéressant et sans ressource; bien avant notre transformation je savais me défendre et je prenais d'ailleurs aussi celle de Théo, avant que nous ne grandissions trop pour qu'il puisse le faire lui même. Une chose est sûre quelque chose de plus que notre ressemblance nous sépare de Blake et Calypso, peut-être est-ce notre volonté à ne pas faire souffrir les humains que nous tuons. Pour moi ils sont ma nourriture et je n'apprécie pas de jouer avec ce qui me fait vivre, peu lui importait la façon dont son ainé et sa benjamine chassaient, je me contente de tuer pour vivre. Je suis moins sadique que Blake et Calypso pourtant mon petit visage d'ange n'en cache pas moins une prédatrice des plus dangereuse quand je commence à avoir faim.

{Histoire : Je suis née à Atlanta en 1923, trois ans après Blake et quelques minutes avant mon jumeau Théo, ce qui fait de moi le second enfant de la famille Andrews. A l'époque nos parents travaillaient dans l'une des nombreuses usines de la ville. Je vivais tranquillement, dans la fusion que je partageais avec Théo, nous pouvions sentir quand l'un ou l'autre ne sentait pas en forme ou s'il subissait un quelconque danger, nous nous suffisions à nous même. Il m'arrive encore parfois de le percevoir, dans une moindre mesure comme si la vie avait imbriqué en nous une partie de l'autre que le temps souhaitait rétablir dans le corps approprié. Malgré cet état de fait je sais que Théo et moi avons été l'objet d'une attention particulière, ce qui parfois me laisse à penser que c'est pour cette raison que Blake n'a jamais été aussi proche de nous qu'il ne l'ai de Calypso, non que je m'en plaigne, cependant j'ai toujours eu cette sensation étrange d'un reproche sous jacent. Toujours est-il que les années s'écoulèrent jusqu'à la mort de nos parents en 1935, l'incendie de l'usine les emporta dans la mort nous laissant désoeuvrés et appeurés. Nous étions quatre mineurs sans famille proche pour s'occuper de nous, nous avions peu de chance d'être recueillis tous ensemble. C'est à cette occasion que j'ai réellement pris conscience de l'importance de Blake et de Calypso dans ma vie, être séparée de Théo m'aurait surement été insupportable car il m'était aussi essentiel que l'air, je me rendais à présent compte qu'il en allait de même pour mon autre frère et ma petite soeur. Aussi fus-je reconnaissante, et je le suis encore, de la décision de Blake : Oublier sa propre existence pour que l'on puisse former une famille. Un tel sacrifice m'apparaît encore comme un acte héroïque, pour nous trois Blake s'est tué à la tache afin que nous développions nos talents. Théo et la photographie, Calypso et la danse, moi et le dessin... Jamais il ne se plaignait, jamais il ne nous faisait le moindre reproche, assumant jour après jour la moindre contrariété, le moindre souci financier. Il était un roc sur lequel nous comptions, et nous nous devions de le rembourser. En tout cas tel était mon avis. C'est pourquoi je ne me suis jamais éloignée de lui, d'Atlanta. Même si parfois je me suis opposée à lui, je m'en remet le plus souvent à sa décision, même si elle me déplait. Je le lui dois.
Notre existence à changer lors du treizième anniversaire de la mort de nos parents, nous avions fini nos études et nous nous sommes réunis pour honorer leurs mémoires. Tout bascula ce jour là. De tout mes souvenirs cela sont les plus vifs parce qu'ils m'ont changé à jamais. La prairie de notre enfance devint celle de notre mort à tous les quatre, ou celle d'une autre vie, plus longue, moins pénible. En effet nous n'étions pas seuls dans la prairie, Mackensie et Jim y était aussi pour un pique nique différent du nôtre : leur festin s'était nous. Tout du moins c'est ce qui était leur plan de départ, la femme en décida autrement : elle nous transforma. Blake tenta de nous sauver, il fut le premier. Théo se fit mordre, puis moi, ma dernière pensée fut que la mort était douloureuse. D'humaine je devins vampire, et par la même occasion enfant des Martin, nous gardions notre nom : notre lien fraternel ! Nous formions alors une nouvelle famille, rare mais pas unique. Pour moi ce ne fut qu'une étape de plus même si la perspective de tuer pour me nourrir m'apparaissait comme déroutante. On s'habitue à tout.
Pourtant Jim et Mackensie ont émis récement le souhait de stopper notre vie de nomade, ils souhaitaient rejoindre un ami de longue date, aussi nous nous installions à Forks. J'espère pouvoir y accomplir un rêve : ouvrir une galerie d'art. Mais la perspective de vie au milieu d'humains risque à long terme de me peser connaissant la nature végétarienne des Cullen dont nous devons nous cacher pour le moment.

{Loisir : Mon seul et unique loisir est le dessin, j'ai des dizaines de dessins de ma famille. Ma plus grande fierté : un croquis de Blake, Théo et Calypso endormis...

{Phobie : Perdre ma famille me serait insupportable.

{Aime : J'aime la loyauté par dessus tout autre chose, que Théo s'extasie devant la beauté de tel ou tel chose, ses photos sont uniques, ou quand Calypso laisse tomber son masque de froideur et qu'elle redevienne l'espace d'un instant la merveilleuse danseuse, quand Blake redevient le frère oubliant le traqueur qu'il est devenu.

{Aime Pas : Je n'apprécie guère qu'on se mette en travers de notre route. Par ailleurs je déteste que l'on s'en prennent à ma famille.